La Kasbah Tebi fait parti d’un ensemble de quatre kasbahs : la kasbah Aït Ougram, du nom de notre famille. Chacune d’entre elles appartient aux enfants de mon père et des mes oncles. Construites au XVIIIe siècle, elles furent le lieu de vie de notre famille jusque dans les années 1970, lorsque nos parents choisirent de s’installer de l’autre côté de la rivière, au nouveau village, dans des maisons électrifiées et plus économiques en entretien. Le vieux village, abandonné et plus entretenu, tomba progressivement en ruine jusqu’à son classement au Patrimoine Mondial de l’Humanité en 1984 par l’UNESCO, puis grâce à l’arrivée de grosse production cinématographique hollywoodienne (comme Gladiators de Ridley Scott) qui amenèrent de l’argent pour la rénovation des façades du ksar.
Il y a près de 10 ans, Mon frère Hassan, mon cousin Ahmed et moi, aidés de quelques amis, avons entrepris de préserver notre patrimoine en rénovant nos kasbahs et en les faisant vivre. Ahmed a patiemment rénové sa kasbah – et continue encore, sous forme d’un musée des traditions et de la vie berbère. De mon côté, j’ai choisi d’y accueillir les gens en en faisant une maison d’hôtes.
Visiter notre kasbah, ses tours et ses terrasses. Appréhender la tradition et la vie berbère au siècle dernier en visitant notre musée. Participer à la rénovation de ce patrimoine. Aucun fond (public comme privé) ne nous étant alloué, nous demandons à chaque visiteur une participation au frais de restauration de 10 dirhams par personne. L’entrée étant gratuite pour les clients de la Kasbah Tebi.